À la suite des Jeux Olympiques globalement réussis, validation de 4 années de préparation, de concertations et de décisions entre membres du staff, joueurs et élus fédéraux, la nouvelle Direction Technique Nationale (DTN), conseillée par l’ANS (Agence Nationale du Sport), se construit en faisant table rase du passé (voir l’éviction de Han Hua).
Les périodes de changement de gouvernance politique entraînent souvent une réorganisation des missions et des responsabilités avec la création de certains postes répondant à de nouvelles exigences institutionnelles.
UNE DTNA AUSSI DIRECTRICE GÉNÉRALE
En effet, le nouveau DTN, Jean Nicolas Barrelier nommé avant les JO de Tokyo, s’appuie désormais sur une DTN Adjointe, Magali Andrier, ancienne joueuse de niveau national. Elle occupera en plus les fonctions de Directrice Générale de la FFTT, en remplacement de Paul De Keerle remercié au mois de septembre dernier. C’est la première fois qu’un agent d’Etat occupe cette double fonction. Cette nouveauté amènera des réflexions sur la gestion de ses missions en tant que DTNA. En effet, elle sera certainement amenée à déléguer des missions purement techniques à un autre collègue. Y aura-t-il un recrutement d’un expert ou un mouvement en interne pour la suppléer dans la diversité et la complexité de ses taches.
Quoi qu’il en soit, la DTN se trouve à un carrefour quant à la gestion de ses ressources humaines et de ses cadres techniques.
L'ANS & LA DTN
L'ANS MILITE :
pour le recrutement d’experts et les finance (Jean René Mounié et Michel Blondel). Ces derniers sont censés apporter une valeur ajoutée aux athlètes appartenant au « cercle de la haute performance ».
LE DTN MULTIPLIE LES RESPONSABLES :
- S’appuie sur une Directrice de la Haute performance, Rozenn Jacquet Yquel.
Nomme un « Manager Paris 2024« , Emmanuel Rachez qui a pour mission de mettre en forme les directives des experts payés par l’Agence.
Reconduit le concept des capitaines des équipes de France masculines et féminines.
Reconduit des responsables de filières masculines et féminines.
La perspective des JO de 2024 fait s’agiter les instances. Un nombre important de personnes gravite autour de la Haute Performance avec des statuts et des sources de financement différents créant son lot d’inégalités entre les cadres d’Etat et les experts privés .
Souhaitons que chacun garde en tête la cohérence du projet et le respect de ses responsabilités. Cependant, nous pouvons nous interroger sur l’efficacité de ce système. L’avenir et les futures compétitions, nous indiquerons si cet engagement de ressources est performant car à la fin seuls les résultats comptent.
DES recrutements très couteux presque totalement à la charge de la Fédération
La DTN a aussi recruté deux entraîneurs, en CDI, Nicolas Gaudelas, responsable du pôle France de Nantes et des juniors garçons et Benjamin Génin (01/22) en soutien au groupe féminin Insep.
Après le départ à la retraite de 4 CTS (fonctionnaires), certaines nouvelles arrivées, n’étant pas agents d’Etat, induisent un recrutement très couteux pris majoritairement en charge par la Fédération.
Les bonnes finances fédérales laissées par l’équipe précédente supporteront-elles tous ces nouveaux emplois ?
Le contexte semble pourtant compliqué puisque dès à présent la Fédération a sollicité deux emprunts supplémentaires d’un montant total de 650 000€.
2 NOUVEAUX EMPRUNTS POUR 650 000 €... ET d'autres recrutements sont à venir...
Dans un contexte financier difficile, le projet de rémunération du président sera débattu et proposé aux votes lors de la prochaine Assemblée Générale. Serons-nous les acteurs de l’explosion de la masse salariale à laquelle la Fédération devra faire face ?
S’il est nécessaire de s’adapter aux évolutions institutionnelles, sportives et sociétales, fait que nous partageons, il est primordial de maintenir un équilibre financier.
Attention de bien prendre la bonne trajectoire, de rouler à la bonne vitesse, d’avoir les bons pilotes au risque de sortir en plein virage.
