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Les 18 et 19 novembre derniers, un conseil fédéral s’est déroulé avec en point d’orgue la présentation du budget prévisionnel 2023, la proposition d’augmentation du tarif des licences et les impacts de loi visant à démocratiser le sport.

En voici un résumé :

informations générales

Le projet du Ping en extérieur est en phase de déploiement avec notamment la signature d’un accord (contrat) avec société MyCoach afin de développer une application mobile pour un montant de 126 000€. L’application devrait être prête pour le printemps 2023. Un webinaire a été organisé le 14 novembre dernier afin de présenter le projet. Une vingtaine de personnes y ont assisté. La prochaine étape est la prospection auprès des collectivités afin de trouver des lieux de pratique.

Une réflexion est en cours autour d’une réforme des licences en collaboration avec les Présidents de ligue. Une première présentation du projet devrait être effectuée début 2023, dans un premier temps aux présidents de ligue puis aux présidents de comité et pour finir au conseil fédéral

En décembre, la Fondation Jacques Secrétin, présidée par Emmanuel Marzin, effectuera le lancement du premier appel à dons pour des projets en liens avec France Alzheimer et France Parkinson.

La formation du CQP est en cours de certification afin de pouvoir recommencer à dispenser et décerner le diplôme associé. Le dossier a été validé par la branche sport et est en cours d’instruction auprès du ministère des Sports. L’objectif est une certification de la formation au printemps 2023.

Augmentation du prix des licences et budget prévisionnel 2023 déficitaire

Après l’annonce, lors du conseil fédéral de septembre dernier, d’un déficit prévisionnel pour 2022 d’environ 500 000€, le trésorier annonce l’augmentation du tarif des licences et un budget prévisionnel déficitaire 2023 de 193 000€.

Dans le même temps, le budget de la Fédération augmente 900 000 d’euros entre 2022 et 2023 en passant de 6.4 millions à 7,3M.

Comment cela est-il possible quand l’équipe en place annonce un déficit prévisionnel d’environ 500 000€ ? La réponse est simple. Il suffit d’augmenter le tarif des licences.

Lors de ce Conseil Fédéral deux propositions d’augmentation des licences ont été proposées. La première dite plus modérée est une hausse de 2 à 3 euros selon le type de licence.

Elle représente une majoration de 17% pour les licences compétitions et de 31% pour les licences loisirs. En adoptant cette hypothèse, le budget prévisionnel de 2023 serait déficitaire de 190k€.

La seconde hypothèse est une revalorisation de 5 euros pour chaque licence. C’est-à-dire en moyenne 28% de relèvement pour les licences compétitions et de 53% pour les licences loisirs. Cette solution permettrait d’avoir un budget prévisionnel de 2023 à l’équilibre. Elle n’est pas retenue car elle servirait seulement à combler le déficit engendré par les choix de l’équipe fédérale en place.

L’hypothèse 1 a été donc retenue et adoptée lors de ce conseil fédéral. Résultat du vote : 3 non, 1 abstention, 24 oui

Un membre d’EPA a fait remonter que l’augmentation du prix des licences peut être justifiée si elle est corrélée avec le financement et le déploiement d’un projet spécifique. Mais elle ne doit pas servir à combler un déficit.

Après avoir effectué un partage des coûts avec les ligues et les comités, la Fédération demande à ses licenciés de l’aider à éponger le déficit prévisionnel annoncé en 2022.

Cette augmentation ne sera effective en 2023-24 que si l’Assemblée Générale du 10 décembre vote pour.

Il a été souligné aussi qu’aucun budget n’a été alloué pour l’organisation de la coupe des Outre-mer qui est un évènement essentiel pour les ligues ultramarines dans le développement de la pratique sur leur territoire. La réponse du président est que ceci n’est pas une priorité à l’heure actuelle.

Une nouvelle gouvernance ? L’impact de la loi du sport du 2 mars 2022

La loi visant à démocratiser le sport adopté le 2 mars 2022 aura un impact sur la gouvernance de la Fédération et des prochaines élections de 2024. En effet, les principaux points touchés sont les suivants :

  • La composition de l’assemblée générale élective
  • La parité dans les instances dirigeantes
  • Un maximum de 25% pour le nombre de membres du conseil fédéral ayant une qualité particulière (représentant des territoires, médecin fédéral, entraineur, arbitre, sportif de haut niveau)
  • La représentation des sportifs de haut niveau, des entraineurs et des arbitres
  • Un maximum de 3 mandats de plein exercice pour le président de la Fédération et les présidents de ligue
  • La rémunération du président de la Fédération
  • Les déclarations auprès de la HATVP (Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique)
  • L’information des licenciés sur certaines garanties

Lors des prochaines élections fédérales, les clubs seront invités à voter et représenteront 50% des votes.

L’équipe fédérale au travers du groupe de travail Gouvernance étudie les impacts sur les statuts et règlements. Aucun projet d’évolution n’a encore été présenté.

Une offre de formation pour les dirigeants en cours de construction

La Fédération expose deux projets en construction concernant la formation des dirigeants : un parcours modularisé pour les dirigeants et un parcours hybride pour les nouveaux ou futurs élus de comités départementaux et de ligues.

Le parcours modularisé est une formation à la carte avec un choix de modules en fonction de l’expérience acquise en tant que dirigeant dans le milieu associatif ou acquise dans le milieu professionnel. Il permettra de suivre ces formations en fonction de ses disponibilités. Les modules pourront être dispensés soit en distanciel soit en présentiel.

Les modules proposés sont :

  • Découverte du milieu associatif
  • Manager une association
  • Communiquer sur les réseaux
  • Gérer une comptabilité
  • Effectuer une prise de parole en public
  • Créer et pérenniser un emploi
  • Chercher des ressources privées ou publiques

La formation axée sur les dirigeants de comité et de ligue sera un parcours hybride (présentiel et distanciel) sur 9 mois basée sur l’échange d’expérience entre des élus avec de l’expérience et les nouveaux. Les 5 modules sont :

  • Organisation de la fédération, explication du projet fédéral, la place d’un élu
  • Stratégie de développement
  • France pongiste : particularité des territoires, rôle d’une ligue et d’un comité, les services aux clubs
  • Métier d’élus 
  • L’image du tennis de table : communication et marketing

Des questions sur le coût et la prise en charge des formations ont été posées. Pour l’instant, le coût et la prise en charge des formations n’ont pas encore été réfléchis et déterminés. Par ailleurs, une remarque a été faite sur le fait qu’il n’est peut-être pas pertinent de monter certaines formations alors que le CROS le fait parfaitement.

Le développement durable et la sobriété énergétique

Dans un contexte de réchauffement climatique et de crise énergétique, le Ministère demande aux Fédérations de rédiger un plan de sobriété énergétique et de s’engager à respecter les engagements éco-responsables décrits dans la charte signée avec le Ministère et WWF.

Les enjeux éco-responsables seront :

  • Adapter nos pratiques pour réduire l’empreinte carbone du tennis de table
  • Partager nos valeurs avec la communauté du tennis de table et au-delà
  • Réduire l’impact environnemental de nos grands événements
  • Contribuer à la mutualisation des ressources et la durabilité des matériels
  • Optimiser la consommation des ressources et valoriser les déchets
  • Réduire l’impact environnemental des transports

Il est proposé de partager des idées et actons déjà mises en place dans les territoires. Lors de cet échange, il a été remonté par plusieurs présidents de ligue l’impact de la sobriété énergétique sur la pratique sportive avec notamment la fermeture de gymnase par les municipalités ou la réduction du chauffage. Le Président demande de lui faire remonter ces cas.

Les membres d’EPA ont proposé d’effectuer un audit au préalable avant d’engager toute action afin de déterminer la répartition de l’empreinte carbone et des activités les plus polluantes au sein du tennis de table. Par ailleurs, il faudrait pouvoir recenser les actions mises en place dans les territoires (ligues, comités et clubs) à l’aide d’un outil pour établir un plan d’action en corrélation avec le besoin des différents territoires. Par ailleurs, nous avons fait remarquer qu’il serait bien de mesurer l’impact carbone de nos équipes de France, et de ne pas le demander qu’aux licenciés ordinaires !

Prochain rendez-vous le 10 décembre avec l'Assemblée Générale de la FFTT
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Catégories : Vie Fédérale