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un décryptage en 3 actes

Bien que le président et son équipe aient orchestré un ordre du jour, sur le papier, particulièrement favorable au succès escompté, que ne fût pas notre surprise quand le verdict tomba.

Scène I

Une entreprise laborieuse

A la lecture de l’ordre du jour, nul n’était assez naïf pour ne pas deviner quel était l’objet principal de cette Assemblée Générale. Dès le début, le président Erb entame sa réplique en évoquant les « perspectives d’avenir », les aspects « financiers » et la « modernisation de la gouvernance » dont l’issue ne passerait que par la « professionnalisation de la fonction de président ».

Dans son rôle de Secrétaire Générale, Françoise Lapicque s’est lancée dans une tirade mathématique, nous exposant l’évolution du nombre des clubs et des licenciés.

Comme on pouvait s’y attendre, la COVID a eu un impact important sur la licenciation entrainant une forte baisse lors de la saison 2020/2021.

D’après elle, depuis mai dernier, l’équipe fédérale a mis l’accent « sur des actions d’aide à la relance dans les clubs, dont les premiers effets se font déjà sentir sur la licenciation, » ce qui aurait permis un tel renouvellement des licenciés traditionnels de 89% et de promotionnels de 98% ainsi qu’un grand nombre de nouvelles licences. (5000 licences majoritairement promotionnelles)

Mais n’aurait-il pas fallu avoir une analyse plus fine en comparant les chiffres à la saison 2019/2020 ?

Cela nous semble donc déplacé que la Secrétaire se félicite de ce taux, car selon elle « on n’a jamais observé un tel taux renouvellement de licences ».

Quel le véritable impact des actions mises en œuvre avec in fine l’augmentation ou pas des licenciés ?
Scène II

Pratique du dumping social

La Secrétaire Générale nous éclaire ensuite sur la nouvelle organisation du siège de la Fédération et annonce que Paul de Keerle a été remplacé au profit de Magali Andrier, cadre de la fonction publique d’État.

Celle-ci aura la double casquette Directrice Générale des services et Directrice Technique Nationale Adjointe. Il est souligné que c’est une démarche innovante.

Le costume n'est-il pas trop grand pour une seule personne ?

Chantre du marketing théorique, le président Erb avait promis le recrutement d’un Directeur Marketing « digne de ce nom » pour combler un manque de compétence en la matière au siège. Une recrue… puis plus rien ? Près de 11 semaines après son entrée et sa sortie aussi rapide que soudaine, l’équipe fédérale s’est gardée de toute explication et n’a pas donné de nouvelle échéance pour le nouveau recrutement. Le poste est-il promis encore une fois à un alternant ?

Scène III

un ordre du jour mal ficelé

Poursuivant le fil de l’assemblée, le budget prévisionnel comprenant la rémunération du président est voté avant même qu’elle ne soit adoptée. Un élu avait pourtant fait la demande d’inverser ces points à l’ordre du jour. Mais aucune réponse ne lui a été donnée !

N’était-il pas plus cohérent de voter la rémunération du président avant la présentation du budget ?

A la question : Que se passerait-il si la rémunération du président n’était pas adoptée ? La réponse formulée par le Trésorier fut pour le moins étonnante :

« Le président, si jamais l’AG l’accepte , va être rémunéré pour un travail. Si l’AG refuse cette rémunération, il faudra bien que quelqu’un fasse le travail ce qui veut dire qu’on risque de retrouver cette somme dans la masse salariale. »

Est-ce à dire qu’un salarié du siège pourrait se substituer à la fonction de président ? Etonnante déclaration!

Scène IV

Est-ce une manœuvre associative ou politique ?

Il est a noté la très bonne intervention de notre illustre champion, maintenant directeur de PARIS 2024. Sa prestation fut saluée par l’ensemble du public.

La planification de l’intervention de la Présidente du CNOSF, Brigitte Henriques ne laissait aucun doute quand au but recherché à savoir peser sur le vote afin de persuader les élus de voter la rémunération du président de la Fédération.

Nous arrivons enfin au dénouement de cette Assemblée générale pour le président Erb c'est-à-dire le vote de sa rémunération...
Scène V

Entre amateurisme improvisé ....et manque de transparence

Lors de la campagne électorale, sa rémunération était inscrite dans son programme. Néanmoins le candidat Erb ne pouvait ignorer la complexité et les impératifs d’un tel poste à savoir : un poste bénévole, lui demandant une implication de tous les instants, impactant à la fois sa vie de famille mais également sa vie professionnelle.

Espérer changer les règles du jeu en cours de mandat était un risque qu’il prenait surtout que ce changement ne concernait qu’une seule personne.

Le principe de rémunération était soumis également à la création d‘un organisme de contrôle indépendant : LE HAUT CONSEIL. L’un n’allant pas sans l’autre ! Il n’a été ni créé, ni approuvé alors que la rémunération était déjà mise au vote !

Des documents importants reçus 24 heurEs avant l'AG

Il aura fallu la persévérance de notre action et la clairvoyance de certains présidents de ligue qui faisant fi des consignes transmises, ont posé des questions, notamment, sur la présence ou non d’un Haut Conseil indépendant.

Bellet était en charge de permettre à l’Assemblée Générale d’échanger sereinement autour de la rémunération du président tout en nous rappelant que le temps était compté.

Nos interrogations ?
Capture acte 1 AG

Pourquoi le Haut Conseil n’est-il pas déjà créé ?

Capture acte 1 AG 1

Quel sera son fonctionnement, ses membres et ses missions ?

Capture acte 1 AG 2

Sera-t-il réellement indépendant ?

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Catégories : Vie Fédérale